Par Mots et par Vies

Samuel, chercheur de l'aube.

Celui dont j’aimerais vous parler aujourd’hui est un poète, un musicien des mots. Un homme debout contre vents et marées. Des tempêtes, il en a connu beaucoup, dès l’enfance. Après les foyers et les familles d’accueil, c’est la rue qui a été son port d’attache des dizaines d’années durant.

Il a connu la drogue, la violence, les squats et les humiliations. Il a reçu des coups mais il en a donné aussi.

De tout cela, il ne garde aucune amertume, à 55 ans, il est même plutôt fier en se remémorant les bons copains, la fraternité, toutes les bêtises qu'ils ont pu faire ensemble.

Mais son drame, sa fêlure, ce dont il ne s'est jamais remis et dont il ne se remettra peut-être jamais, c'est la mort de la femme qu'il aimait, fauchée par une voiture un soir au bord d'une route, il y a 30 ans déjà et aussi d'avoir perdu la trace du fils qu'ils ont eu ensemble.

L'homme d'aujourd'hui se souvient ,il ne veut pas les oublier, il a fait de son cœur un sanctuaire pour ces deux là. Il joue de la guitare, de l'harmonica et compose des poèmes pour eux. Il en parle à ses chiens, fidèles compagnons à qui il prodigue sa tendresse. Il parle aussi à Dieu, à la Vierge et à quelques saints. Sur une étagère dans sa chambre au foyer, il a installé un petit oratoire.

Il mûrit tranquillement avec tout ça, il est devenu un homme bon, un sage.

Écoutez plutôt l'un de ses poèmes, griffonné sur un bout de papier:

Mourir ce n'est pas éteindre la lumière le jour du trépas. C'est simplement souffler la chandelle de la vie quand l'aube est arrivée.

Merci Samuel pour ces mots, merci d’avoir su garder vive la flamme de ton amour et de l'avoir laissée t'illuminer de l'intérieur.



28/10/2020
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